Focus sur : Velocertifie.com

Lancé en début d’année, velocertifie.com a rejoint aussitôt la French Tech et fait partie des start-up sélectionnées par la région Pays de la Loire pour exposer à VIVATECH. C’est ce qu’on appelle un début sur les chapeaux de roues ! (Excusez le mauvais jeu de mot, on n’a pas résisté). Pour ceux qui ne pourraient pas les rencontrer le 25 mai à Paris sur le pavillon ligérien du plus parisien des salons Tech, Mickaël Ragonneau - son fondateur - revient sur la genèse pour nous !  

 

La French Tech Vendée : Salut Mickaël, on est friands d’histoires entrepreneuriales chez la French Tech Vendée. Comment est née celle de velocertifie.com ? 

Mickaël Ragonneau : C’est simple : en tant qu’adepte du triathlon, je « consomme » beaucoup le vélo. Le vélo sportif étant un achat à valeur, j’ai expérimenté, comme pas mal de passionnés, l’achat d’occasion sur des sites très connus. Assez souvent, quand le vélo arrive à la maison, les pièces d’usage ne sont pas toujours "top" et il n’existe malheureusement aucun recours à moins d’engager une procédure contre le vendeur particulier ce qui reste assez compliqué. En clair, tu achètes le bien tel qu’il arrive chez toi ! 

J’ai travaillé cette idée de marché non sécure l’année dernière, tout en réfléchissant à un process permettant d’améliorer la sécurisation des transactions entre particuliers. Puis, je l’ai challengée auprès d’un copain vélociste. Encouragé par les retours positifs, j’ai quitté mon job de directeur commercial dans un grand groupe au printemps dernier pour me lancer dans l’aventure velocertifie.com en janvier 2024 ! 

FTV : Tu nous "pitch" ta solution ? 

M.R : Bien sûr ! Lorsque l’on achète un vélo à un professionnel, il est forcément en bon état d’usage. On bénéficie d’une traçabilité via la facture et d’une identification en cas de vol grâce au marquage. Enfin, l’acheteur a une garantie en cas de vice caché. Tout ça n’existe pas chez les particuliers !  

Il faut savoir que le marché du vélo d’occasion (550 M€) va doubler d’ici 2030 ! En parallèle, le vélo embarquant de plus en plus de technologie, changer les pièces soi-même devient difficile. Par conséquent, tout le monde n’est pas capable de s’assurer un achat correct tandis que les prix augmentent. Velocertifie.com est une plateforme permettant d’acheter un vélo à un particulier « checké » préalablement par un réseau de partenaires vélocistes indépendants qui vont réaliser un contrôle technique et le marquer. Nous générons l’ensemble des parcours utilisateurs pour que ce soit fluide et surtout nous générons un acte de session systématique pour acter le transfert de propriété. 

FTV : Concrètement comment cela fonctionne ? 

M.R : Le vendeur complète les données techniques du vélo en ligne, puis nous lui donnons une fourchette de valorisation. Pour poursuivre, nous l’invitons à se rendre chez le vélociste le plus proche de chez lui. Ce dernier va affiner la valo en vérifiant l‘état du vélo et proposer, le cas échéant, un devis au vendeur pour remplacer les pièces d’usures par exemple. Le vendeur à le droit d’accepter ou de refuser. S’il accepte, digitalement parlant, il aura un pavé contrôle technique vierge de toutes réserves. S’il refuse, l’annonce digitale mentionnera les changements recommandés par le contrôle technique. Pour résumer, il n’y a aucun contact entre le vendeur et l’acheteur. C’est nous qui engageons un contrat de vente, comme un agent immobilier, avec le vendeur. Nous nous rémunérons via une marge sur la transaction. 

FTV : Comment tu vois la suite ? 

M.R : Nous sommes au début de l’aventure et notre force tiendra au réseau de partenaires que nous sommes en train de constituer. D’ici la fin année, je souhaite réunir 250 partenaires. J’ai déjà recruté des agents commerciaux pour m’y aider ! L’objectif est de plafonner à quatre vélocistes indépendants par département, de sorte à n’être qu’à 30 minutes de l’utilisateur final… Il existe 4000 vélocistes en France, j’estime qu’on en aura à peu près 400 en rythme de croisière !